Les échanges transfrontaliers entre le Bénin et son voisin du Nigéria sont minés par quelques irrégularités. Monté au créneau le lundi 21 juin 2021, à travers le site nigérian Shipsandports, le vice-président de l'Institut nigérian de la navigation (NIS), Segun Elufioye-Johnson a dénoncé des actes d’escroquerie qui se déroulent sur la route frontière Sèmè-Lagos.

Au cœur de ces malversations se trouvent la police, les douanes, la patrouille militaire conjointe des frontières et les responsables de l'immigration. Le chef du NIS a déclaré que l'extorsion sur la route commerciale très fréquentée s'est intensifiée en raison de la prolifération de plusieurs agences de sécurité sur la route. A l’en croire, dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, il n’y a qu'un seul poste de contrôle à leurs frontières contrairement à ce qui se passe au Nigeria. Elufioye-Johnson a déclaré qu'il y avait jusqu'à 30 points de contrôle montés par les agences de sécurité nigérianes de la frontière de Sèmè à Okokomaiko à Lagos.

« La police, les douanes, l'immigration, la défense civile, les responsables militaires et même les ‘’habitants de la région’’ et plusieurs autres qui n'ont rien à faire sur les routes rançonnent les usagers. Cela ne se produit que dans le sud-ouest, car les routes menant à la frontière dans d'autres parties du pays n'ont pas autant de points de contrôle », indique Elufioye-Johnson. Par exemple, fait-il remarquer, la route vers la frontière d'Ikom n'a qu’un seul point de contrôle. Même à la frontière très fréquentée de Jibya dans l'État de Katsina, il n’y a pas ce genre de barrières et d'extorsion comme ce qui est observé dans le sud-ouest.