Les actions européennes ouvrent en très légère hausse avant la BCE et l'inflation aux USA. Ce jeudi matin, l’Eurostoxx 50 et le CAC 40 se sont respectivement affichés en hausse  à 4.096,85 points et à 6.563,45 points. Le DAX 30 table sur 15.581,14 points en baisse de 0,38% et le FTSE 100 affiche aussi une baisse de 0,20% à 7.081,01 points. le SMI table sur une hausse de 1,13% à 11.788,10 points, le AEX  722,71 points avec une hausse de 0,46%, le BEL 20 à 4.149,93 points en hausse de 1,03%, le IBEX 35 à 9.156,10 points en hausse de 0,03%, le DJIA  à 34.447,14 points avec un repli de 0,44%, le Nasdaq à 13.911,75 points en baisse de 0,09%, le S&P 500 à 4.219,55 points en baisse de 0,18% et le Nikkei 225 affiche 28.955,02 points, soit une hausse de 0,33%.

En ce qui concerne le cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York montre une baisse de tous les couples de devises. L’EUR/USD affiche 1,2167 en baisse de 0,11%, l’EUR/JPY table sur 133,29 en baisse de 0,19% et l’USD/JPY s’affiche à 109,56 avec une baisse de 0,08%.

Du côté des entreprises, les investisseurs suivront jeudi en France les chiffres de l'emploi salarié au premier trimestre et de la production industrielle en avril. Soitec a relevé mercredi soir son objectif de chiffre d'affaires pour l'exercice qui s'achèvera fin mars 2022, après avoir vu sa croissance freinée en 2020-2021 par la crise sanitaire. Les PDG de TF1 et M6, qui négocient un rapprochement, seront entendus par la commission des Affaires culturelles et de l'Education et par la commission des Affaires économiques du Sénat. L'éditeur et distributeur de musique Believe a pour sa part annoncé mercredi avoir fixé le prix de souscription de ses nouvelles actions a été fixé dans le bas de la fourchette indicative de 19,50 à 22,50 euros initialement visée, à 19,50 euros.

Quant à Alstom, il a remporté un contrat de près d'un milliard d'euros dans le cadre du projet de train interurbain Tren Maya au Mexique. Ce projet, d'un montant total de 1,3 milliard d'euros, a été confié à un consortium emmené par Alstom et comprenant notamment le canadien Bombardier. Edenred a placé sa première obligation convertible liée au développement durable pour un montant d'environ 400 millions d'euros.

Alors que les investisseurs attendent la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la publication des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en légère hausse jeudi. A 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 1,7 point, soit 0,03%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 30 prenait 5 points, ou 0,03% également, tandis que le contrat sur le FTSE 100 avançait de 16 points, ou 0,2%. Il est peu probable que la BCE décide jeudi de ralentir le rythme des achats d'actifs réalisés dans le cadre de son Programme d'achats d'urgence pandémique (PEPP), de réduire l'enveloppe globale de ce programme ou d'y mettre fin avant le terme prévu en mars 2022.

L'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis sera publié à 14h30. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipent une inflation de 0,5% sur un mois et de 4,7% sur un an en mai, après 0,8% et 4,2% en avril. Parallèlement, les investisseurs suivront les demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats-Unis, attendues en baisse, à 370.000. Avant ces événements, Wall Street a terminé en repli mercredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a cédé 0,4%, à 34.447 points. L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,2%, à 4.219,59 points après avoir tutoyé son record historique en séance. Le Nasdaq Composite, à dominante technologique, a cédé 0,1%, à 13.911,75 points, mettant un terme à quatre séances de progression. Les principaux marchés de l’Asie gagnent du terrain jeudi. En fin de séance, l'indice Nikkei progressait de 0,3% à Tokyo, comme le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong. L'indice Shanghai Composite s'adjugeait 0,8%.

Du côté des obligations, le rendement du Trésor américain à dix ans reste jeudi matin inférieur à 1,5%, son plus bas niveau depuis plus de trois mois, tiré vers le bas par des indicateurs économiques mitigés et une forte demande de la part des investisseurs. A7h40, ce taux reculait à 1,478%, contre 1,490% mercredi soir. Le repli des taux des obligations du Trésor dans un contexte d'accélération marquée de l'inflation qui durera probablement plusieurs mois entraîne une diminution des anticipations d'inflation. Le point mort d'inflation à cinq ans a atteint un pic le 17 mai à 2,72% et se situait à 2,42% mardi. Le point mort d'inflation à dix ans a également atteint un sommet le 17 mai, à 2,54%, avant de reculer à 2,36% mardi. Les responsables de la Fed ont souligné que les données relatives aux anticipations d'inflation étaient cruciales pour eux dans le contexte actuel de tensions sur les prix.

Sur le marché de change, l'euro recule jeudi matin face au dollar, dans un climat de prudence avant les annonces de la BCE, les chiffres de l'inflation et ceux des inscriptions au chômage aux Etats-Unis. Depuis l'annonce mercredi d'une hausse de 9% des prix à la production en Chine le mois dernier, les intervenants du marché sont en alerte et cherchent à déterminer si un tel niveau d'inflation pourrait être exporté aux Etats-Unis, indique IG. Une inflation plus élevée que prévu et des inscriptions au chômage inférieures aux attentes pourraient engendrer une certaine volatilité sur les marchés en augmentant le risque que la Réserve fédérale engage un débat sur une réduction progressive de ses achats d'actifs lors de sa réunion des 15 et 16 juin, prévient le courtier.

Les contrats pétroliers quant à eux, s’affichent en repli ce jeudi, après la publication de données indiquant que la demande aux Etats-Unis reste décevante, en raison notamment d'une météo défavorable pour le week-end prolongé du Memorial Day, fin mai, dans une bonne partie du pays, indique le courtier OANDA. Les stocks supérieurs aux attentes d'essence et de distillats annoncés par le département de l'Energie dans son rapport hebdomadaire pèsent également sur les prix. L'activité des raffineries continuant à augmenter, "les stocks de brut aux Etats-Unis ne peuvent que diminuer", indique Matt Smith, directeur de la recherche sur les matières premières chez ClipperData, dans un commentaire envoyé par e-mail. Mais "une baisse de la demande implicite d'essence et de distillats a entraîné une forte augmentation des stocks de ces deux produits pétroliers, ce qui contrebalance l'impact positif" du recul des réserves de brut.    A 7h25, le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord cédait 52 cents, à 71,70 dollars le baril, tandis que celui de juillet sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 45 cents, à 69,46 dollars le baril. Phil Flynn, analyste chez The Price Futures Group, pense que les données sur la demande ont été "faussées" par les problèmes du Colonial Pipeline le mois dernie