La situation de la dette africaine risque de s’aggraver en raison des difficultés du secteur du tourisme. Les pays dépendant du tourisme, en augmentant les dépenses et en réduisant les recettes, voient leurs besoins d’emprunts s’accroitre.

La Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport 2021 sur les perspectives économiques africaines a indiqué que la dette de l’Afrique devrait croître de 10 à 15 points de pourcentage en 2021.

Selon l’institution, cette hausse de la dette du continent sera alimentée par la pandémie de covid-19 qui a fortement perturbé les économies du continent. Plus précisément, la BAD indique que les principaux contributeurs à cette augmentation de la dette africaine « devraient être les économies dépendant du tourisme et d’autres économies à forte intensité en ressources autres que le pétrole ».
Ces économies ont été largement impactées par les mesures restrictives qui ont mis un coup d’arrêt à l’arrivée des voyageurs internationaux, et même au tourisme interne.
La Banque appelle les pays africains à améliorer l’efficience de leurs investissements financés par la dette. « Il est préférable de s’assurer que la dette serve à financer les projets les plus productifs, c’est-à-dire ceux qui génèrent une croissance suffisante pour payer la dette à l’avenir », indique-t-elle.

Les décideurs politiques devraient donc profiter de la faiblesse actuelle des taux d’intérêt mondiaux pour emprunter des capitaux relativement bon marché afin de financer des investissements publics à haut rendement.