La base de données publique Land Matrix révèle que l’Afrique est la région du monde la plus ciblée par les transactions foncières à grande échelle. De nombreux investisseurs chinois, émiratis, libanais, américains et européens ont acquis en concessions plusieurs dizaines de millions d’hectares de terres arables africaines.

Plus de 35 millions d’hectares de terres africaines ont été cédés à des capitaux étrangers, depuis vingt ans. L’autosuffisance alimentaire est le plus grand alibi utilisé par les investisseurs qui prétendent développer, industrialiser l’agriculture et diminuer la pauvreté.
Viennent ensuite, les recettes fiscales significatives et la création d’emplois nationaux.
Au moins 800 contrats ont été signés sur le continent depuis 2000. Dans 92 % des cas, les transactions foncières ont été réalisées par des entreprises privées et plus de la moitié des projets sont destinés en partie ou totalement à l’exportation.

L’exploitation forestière est le premier pôle d’investissement en Afrique. 15,7 millions d’hectares sont concernés. L’arrivée de ces investisseurs asiatiques fait craindre une intensification de la déforestation en Afrique.