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Marché financier régional : 90% de la dette des États, détenus par les banques commerciales

21/01/2021
Source : togofirst.com
Catégories: Economie/Forex

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Le marché des titres de l’Umoa (Union monétaire ouest africaine), où les pays de la sous-région émettent régulièrement des obligations pour se procurer du cash, est très largement dominé par les banques commerciales. En tant qu’acheteurs, ces acteurs représentent environ 90 % des titres sur ce marché, qui pèse à peu près 13600 milliards FCFA (notamment en OAT, BAT et titres syndiqués). Selon une évaluation de l’agence Umoa-titres couvrant l’année 2019, pour le Togo, la place de numéro 1 revenait à Coris Bank, suivi dans l’ordre, de Bank of Africa, Ecobank, ensuite Orabank, puis l’Union togolaise de Banque (UTB) qui ferme le groupe sélect des meilleures SVT (spécialistes en valeurs du Trésor) contributrices.

L’information émane d’un panel d’experts discutant sur la question, dans le cadre de la 3ème édition des Rencontres du Marché des Titres Publics de la zone UEMOA (REMTP 2021) à l’initiative de l’agence Umoa-Titres, spécialisée dans la mise en valeur des titres publics au sein de l'espace communautaire. Les travaux, en ligne, se sont ouverts hier.

 

Ainsi, à fin décembre 2020, seulement 8,63% des titres étaient détenus par des investisseurs locaux (Compagnie d'assurance, OPCVM, Fonds de pension etc…), selon Abdoulaye Karamoko, Gestionnaire de Portefeuille Senior chez Enko Capital, exposant, la structure du marché des titres publics et le poids des institutionnels. Sur cette portion, les OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières), par exemple, ne représentent qu'un peu plus du tiers du poids des institutionnels locaux, avec 720 milliards FCFA sous gestion à fin 2020, soit à peine 5 % du marché global.

 

 

La représentation est encore moindre, quand il s’agit des institutionnels offshore, qui ne gèrent que 100 milliards FCFA, soit 0,75% sur ce marché. Ce sont essentiellement, des Banques Offshore et autres Brokers, des Family Office, ou encore quelques rares Hedge Funds.

Pour les experts, cette sous-représentation des institutionnels s'explique notamment par un contexte réglementaire sous-régional qui limiterait le champ d'action de certains acteurs, la structuration des systèmes de retraite, qui limite l'intérêt pour les marchés financiers, ou une offre plus limitée auprès des banques et SGI (Sociétés d'intermédiation).

Du reste, les réflexions de ce panel de spécialistes du marché explorent la possibilité de réformes du marché, pour pouvoir y inviter plus d'assureurs et de fonds de pension. Ces derniers types d'acteurs, permettent notamment de supporter des emprunts à plus long terme (sur 10 ou 20 ans), contrairement à des maturités plus courtes, comme observé actuellement sur le marché.

L’objectif, à terme, serait d’atteindre une présence de 35% de ces acteurs institutionnels, dans un contexte marqué par des économies encore très peu financiarisées dans la sous-région.

 


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