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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StorePARIS (Agefi-Dow Jones)--Les devises émergentes ont été parmi les grandes gagnantes des premiers résultats positifs sur les vaccins contre le Covid-19 et de l'élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis. Une appréciation freinée par la récente hausse du dollar, dans le sillage du bond des taux longs américains et la perspective d'un stimulus budgétaire supplémentaire outre-Atlantique.
"Les devises émergentes ont rebondi depuis novembre avec l'amélioration de l'appétit pour le risque", notent Jasper Rasmussen et Andreas Steno Larsen, stratégistes chez Nordea. Si sur l'ensemble de l'année 2020, ces dernières se sont dépréciées de 2,6%, selon Deutsche Bank, elles ont nettement rebondi au quatrième trimestre (6,7%) et plus particulièrement entre novembre et décembre.
"Elles ont connu un bon parcours ces derniers mois, gagnant près de 10% face au dollar depuis septembre, soutenues par les élections américaines, les nouvelles sur les vaccins, un dollar plus faible et un retour des flux vers les marchés locaux au cours des deux derniers mois de l'année", indique George Saravelos, stratégiste chez Deutsche Bank. Selon un indice de Nordea, les dix devises émergentes majeures ont récupéré cinq sixièmes de la baisse de début 2021.
Nécessaire rebond de la croissance
La plupart des stratégistes sont confiants dans la poursuite de l'appréciation. "Avec l'assouplissement budgétaire et monétaire dans les pays développés, une abondance de liquidités en dollars, des perspectives d'augmentation du commerce mondial et un fort rebond de la croissance des marchés émergents, cette hausse devrait se poursuivre en 2021", affirme Nordea.
Les stratégistes de Barclays anticipent également un vent toujours favorable, notamment pour les monnaies à fort beta, qui restent sous-valorisées. On trouve parmi elles le real brésilien, le rouble, la livre turque ou le rand sud-africain. Le rattrapage s'est fait avec une grande disparité. Si le yuan s'est apprécié de 6,7%, le real a chuté de 22,6% et le rand a limité la casse avec une dépréciation de 4,7% en 2020.
Les stratégistes de Lombard Odier s'attendent également à une bonne tenue des devises émergentes au premier semestre. "L'appréciation sera soutenue par la perspective d'une nette reprise de la croissance au premier semestre. Des nouvelles encore meilleures sur les vaccins pourraient ajouter à cette appréciation", indiquent-ils. Un rebond de la croissance nécessaire. "Les problèmes structurels des économies émergentes demeurent et la durabilité de tout rallye nécessitera des preuves d'une croissance plus forte", avertissent les stratégistes de Barclays. Le FMI anticipe un rebond de 6% dans les émergents cette année contre 3,9% dans les pays développés.
Sélectivité
Une des questions majeures pour les émergents est leur capacité à pouvoir vacciner leur population. C'est l'une des raisons qui incitent certains stratégistes à être sélectifs, à l'instar de Deutsche Bank : "Nous restons globalement constructifs sur la classe d'actifs pour 2021 en raison de la faiblesse du dollar, de la reflation post-Covid et d'une sous-pondération structurelle des actifs émergents dans les portefeuilles. Mais nous sommes tactiquement plus prudents. Nous nous attendons à ce que le premier trimestre soit plus discriminant que le quatrième trimestre 2020 ne l'a été".
De la question de la vaccination dépend en effet la capacité à retrouver le niveau de produit intérieur brut (PIB) d'avant la crise du coronavirus et un rythme de croissance soutenu. "Le retour à la normalité sera très inégal en raison des calendriers de vaccination divergents. Israël est en passe de vacciner la plupart de sa population d'ici la fin du trimestre tandis que l'Afrique du Sud et le Brésil n'ont pas encore commencé", relève-t-on chez Deutsche Bank. Pour ces derniers qui misent sur le rouble et la livre turque et délaissent le rand et le peso mexicain, la victoire démocrate au Sénat a également introduit un risque supplémentaire pour les émergents qui sont particulièrement sensibles à la trajectoire des taux américains.
Dans ses perspectives 2021 pour les marchés émergents, Société Générale CIB rappelait que le cycle baissier de long terme des devises émergentes n'était pas terminé. Il aurait simplement été décalé.
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