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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreAlors que les paiements par carte bancaire progressent rapidement, le patron de la Monnaie de Paris rappelle tous les avantages du « cash »
Conserver la possibilité de payer en cash, dans un monde numérisé, est-il un gage de liberté ? Les lecteurs de Margaret Atwood se rappelleront que dans sa dystopie La Servante écarlate, l’autrice avait créé dès 1985 une société totalitaire où le cash n’existait plus : la monnaie dématérialisée, devenue un moyen de contrôle, avait été confisquée aux femmes.
Des décennies plus tard, alors que les moyens de paiement numériques ne cessent de gagner du terrain au détriment des espèces, le PDG de la Monnaie de Paris, Marc Schwartz, sonne l’alarme, dans une note, « Le grand paradoxe – ou pourquoi le règne du cash est loin de s’achever », publiée vendredi 8 janvier par le think tank Terra Nova.
Au sein de la zone euro, l’utilisation des cartes bancaires a augmenté de cinq points entre 2016 et 2019, passant de 19 % à 24 % (41 % en valeur). Depuis, la possible transmission du Covid-19 par les pièces et les billets a accéléré la bascule. « A un horizon de vingt ans, l’utilisation des espèces sera (…)très limitée », disait au Monde, le 7 juin 2020, David Marcus, le cofondateur de la libra, le projet de monnaie numérique de Facebook. « Une société sans espèces paraît attrayante. Idée moderne, symbolisant un réel progrès technologique, elle est dans l’air du temps, reconnaît M. Schwartz, alimentée par des campagnes savamment orchestrées par des acteurs économiques y trouvant leur intérêt ».
Traçage
L’argent liquide dispose pourtant de sérieux atouts, selon le patron du fabricant de monnaies. Il permet de régler une transaction de manière anonyme et de protéger les données individuelles, alors que « les paiements par carte ou en ligne laissent derrière eux un historique de paiement accessible par des institutions privées ou publiques », souligne le rapport. Un traçage que la néobanque Pixpay propose déjà aux parents d’adolescents, pour leur permettre de bloquer leurs achats dans des commerces jugés peu appropriés.
Les espèces restent en outre le seul moyen de paiement entièrement gratuit pour les particuliers, souligne le rapport. Les cartes bancaires ou les applications de paiement en revanche ont un coût.
« Inclusif », seul le cash permet enfin à ceux qui n’ont pas de compte bancaire ou qui n’ont pas une maîtrise suffisante des outils numériques d’accéder à un moyen de paiement. « On dénombre encore environ 30 millions d’adultes sans compte bancaire dans l’Union », indiquait Bruxelles en septembre 2020, qui « attend des Etats membres qu’ils garantissent l’acceptation et l’accessibilité des espèces en tant que bien public ». Elle pourrait prendre, fin 2021, des mesures pour protéger la disponibilité des euros en espèces.
Des pays précurseurs du « sans cash » ont commencé à corriger le tir. En Suède, où la valeur des espèces en circulation a été divisée par deux entre 2007 et 2018, le gouvernement a fait voter une loi imposant aux banques de continuer à proposer des services liés au cash, à compter du 1er janvier 2021. Aux Etats-Unis, plusieurs villes, comme New York, Philadelphie ou San Francisco, ont récemment interdit aux commerces de n’accepter que les cartes bancaires.
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