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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreDébut décembre, le cours du baril de Brent a retrouvé son niveau « pré-confinement ». Il a franchi à la hausse les 50 dollars, que l’on n’avait pas vus depuis mars 2020. Ce rebond clôt, dans la dernière ligne, droite une année complètement inédite pour l’or noir : en avril, les prix du brut américain se sont ponctuellement effondrés en territoire négatif (jusqu’à - 37 dollars le baril de WTI), lors de l’expiration de contrats à terme sur le marché du Nymex. Le confinement venait de faire dégringoler la consommation mondiale de pétrole de 28 % en quelques jours. Une chute pratiquement ingérable dans le monde réel : on ne savait plus où stocker les barils dont les acheteurs de contrats à terme ne voulaient pas prendre livraison. C’est l’explication technique de ces prix négatifs.
Plus révélateur de l’état général du monde, l’indice CRB des matières premières a, lui aussi, subi un accès de faiblesse inédit au printemps. Il est tombé à moins de 107 points le 21 avril, du jamais vu depuis 1993. Le CRB retrace l’évolution des cours de 19 produits cotés sur des marchés à terme, y compris agroalimentaires. Ce qui en fait un bon baromètre de la pandémie économique.
Abysses. Certes, les énergies fossiles pèsent encore 39 % de l’ensemble. Mais si la crise sanitaire a poussé l’indice dans les abysses, c’est que d’autres composantes ont aussi grandement souffert de la mise à l’arrêt forcée de l’activité mondiale. C’est le cas des matériaux industriels de base notamment, présents à hauteur de 13 %. Le rebond économique de la Chine, qui semble avoir surmonté la pandémie en fin d’année, a logiquement permis au CRB de remonter au-dessus de 164 points en décembre.
On reste encore loin des niveaux de 250 points et plus qui ont caractérisé une bonne partie de la décennie 2000. « Le CRB a atteint un sommet absolu à l’été 2008, lorsque le cours du pétrole s’était envolé à plus de 145 dollars », rappelle Benjamin Louvet, gérant matières premières chez Ofi AM. « Toute cette décennie a été marquée par la montée en puissance de la Chine dans la consommation de métaux de base. Sa part a bondi de 10 % à 40-50 % de la consommation mondiale en dix ans, poursuit l’expert. Le cuivre incarne l’industrialisation accélérée du pays. Il a atteint un pic à plus de 10 000 dollars la tonne en 2011. » Au même moment, le baril de brut a commencé à souffrir structurellement de l’émergence du pétrole de schiste, dont les puits se sont multipliés aux Etats-Unis.
Reverra-t-on un jour le CRB au-dessus de 300, voire de 400 points, comme en 2008 ? « On peut tout à fait assister à une nouvelle flambée de cet indice, estime Benjamin Louvet. Le monde va se réveiller après la pandémie avec un retard d’investissements dans l’exploration-production de matières premières essentielles. C’est le cas du pétrole qui souffre depuis plusieurs années déjà d’un manque criant de dépenses. On s’en rendra compte lorsque la croissance économique sera de retour. »
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