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C’est désormais un nouveau feuilleton judiciaire qui s’ouvre entre une banque de la place et le gérant de la Pâtisserie “Amandine”, Bassan Michel Azar, qui est également directeur de la Société “Azar-Libre-Service”. Ce dernier vient d’assigner en justice ladite banque pour “réparation de préjudices” causés à la Pâtisserie “Amandine” suite au déclassement du compte de la Société “Azar-Libre-Service” en compte “douteux et litigieux” auprès de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
De quoi s’agit exactement ?
En fait, courant 2019, la Société “Azar-Libre-Service” représentée par son Gérant Bassan Michel Azar a sollicité et obtenu de la Banque un concours financier dont le montant est estimé à plus d’un milliard de nos francs. Pour ce faire, il a affecté à l’hypothèque à l’égard de l’établissement financier son immeuble abritant “Azar Center” pour garantie du paiement de ladite somme, comme indiqué dans la convention établie devant l’Office notarial de Maître Madina Sylla, notaire de son état.
Malheureusement, le directeur de la Société “Azar-Libre-Service” a été confronté à d’énormes difficultés, surtout avec l’avènement de la pandémie de Coronavirus ou Covid-19 depuis mars dernier. S’y ajoute aussi l’état désastreux de l’économie sur le plan national à cause des événements qui se sont succédé. Comme il fallait s’y attendre, la Société “Azar-Libre-Service”, comme d’autres entreprises, a été confrontée à des difficultés dans le cadre de ses activités, qui ont eu une incidence certaine sur le fléchissement du volume de son chiffre d’affaires. Voilà, pourquoi, Bassan Michel Azar n’a pu respecter ses engagements vis-à-vis de la Banque, malgré sa bonne foi. Du coup, cette situation a créé un retard dans le respect des échéanciers de paiement tels que convenus entre les parties. Malgré tout, selon nos informations, la Société “Azar Libre-Service” a continué à faire des versements à l’égard de la Banque.
Le hic est que la banque n’a pas compris le retard dans les paiements. Du coup, elle a clôturé le compte courant N°20401040805-27 API de “Azar Libre-Service” enregistré dans son livre. Ce qui est une violation flagrante des textes régissant la matière, selon les spécialistes.
Ce n’est que le 18 juin 2020 que la Banque a notifié à Bassam Michel Azar le déclassement du compte de sa société dans la catégorie de comptes “douteux et litigieux”. Alors que dans la pratique bancaire, le déclassement suppose la clôture du compte et la saisine de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), en vue de faire état du caractère douteux et/ou litigieux d’une créance. En d’autres termes, une créance qui présente un risque probable ou certain de non recouvrement partiel ou total.
Voilà pourquoi la Bceao s’oblige, à son tour en ce cas, de donner l’alerte à tous les établissements financiers en vue de ne plus accorder un quelconque concours financier au client concerné par le déclassement. “Toute chose constitutive d’un réel obstacle pour le client d’obtenir un prêt bancaire auprès d’une autre institution financière dû au déclassement de son compte. Que c’est ainsi que Bassam Michel Azar, en sa qualité de Gérant de la Pâtisserie Amandine, laquelle n’a rien à voir non seulement avec la Banque, mais également avec la Société Azar Libre-Service, a sollicité, suivant correspondance du 9 septembre 2020, de la Société “Cofina” une demande de crédit à moyen terme portant sur la somme de 300 millions Fcfa et ce, au nom et pour le compte de la Pâtisserie Amandine”, nous a confié une source proche du dossier.
Et voilà ! La surprise fut grande pour le Gérant de la Pâtisserie “Amandine”, Bassam Michel Azar, de constater le refus opposé à sa demande par la responsable chargée des affaires de la “Cofina”. Motif : le déclassement du compte de la Société “Azar-Libre-Service” par la banque au niveau de la Bceao. “Il demeure tout de même constant que cela ne devrait nullement concerner les autres sociétés de Bassam Michel Azar, qui n’entretiennent ni de près ni de loin une quelconque relation contractuelle avec ladite banque. Dès lors, la Banque se devait d’être vigilante, de sorte qu’en déclassant le compte de la Société Azar-Libre-Service au niveau de la Bceao, de dire que les autres sociétés de Bassam Michel ne sont nullement concernées par ce déclassement.
Que ce défaut de vigilance de la part de la Banque à épargner les autres sociétés commerciales de Bassam Michel, relativement à ce déclassement et qui n’ont rien à voir avec la Banque, a mis en péril la crédibilité de la Pâtisserie Amandine et surtout posé un obstacle réel d’avoir un concours financier d’une autre institution financière, en l’occurrence la Cofina, de la somme de 300 millions de Fcfa pour rénover la Pâtisserie Amandine.
Le défaut de vigilance dont a fait preuve la Banque en déclassant le compte de la Société Azar-Libre-Service et de faire en sorte que ce déclassement affecte l’ensemble des sociétés dont Bassam Michel est gérant, ne souffre d’aucune réserve dans cette affaire”, précise notre source.
Notre interlocuteur de préciser : “Ce manque de vigilance de la part de la Banque a causé à l’égard de la Pâtisserie Amandine dont Bassam Michel Azar est gérant, de préjudices incommensurables qui sont, entre autres : ses autres sociétés ne peuvent plus avoir de ligne de crédit au niveau d’autres institutions financières et surtout la perte de sa crédibilité en sa qualité d’opérateur économique de grande renommée, reconnu tant sur le plan national qu’international. Au regard de tout ce qui précède, il y a lieu d’établir la responsabilité de la Banque en la condamnant à la réparation de tous ces préjudices que la Pâtisserie Amandine vient de subir à travers le refus pour la Cofina de lui accorder un concours financier à moyen terme portant sur 300 millions Fcfa, alors qu’elle a proposé de sérieuses garanties”.
Telles sont les raisons ayant conduit le Gérant de la Pâtisserie “Amandine”, Bassam Michel Azar, à finalement d’assigner la Banque devant la justice, plus précisément devant le Tribunal du commerce de Bamako dont l’audience publique était prévue pour hier, jeudi 5 novembre. Aux fins de réparation de préjudice, il réclame à la Banque le paiement de la somme de 500 millions de Fcfa. Affaire à suivre El Hadj A.B. HAIDARA
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