Le gouvernement est déterminé à compléter la mise en oeuvre du plan d'action du
Groupe d'action financière (GAFI) afin de sortir Maurice de la liste du GAFI et de la liste de pays tiers à haut
risque de la Commission européenne (CE) au plus tôt.
Le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, M. Mahen Seeruttun, a fait cette déclaration
ce matin à l'Assemblée nationale en réponse à la Private Notice Question relative à l'inscription de Maurice
sur la liste des pays tiers à haut risque publiée par la Commission européenne.
Le ministre Seeruttun a souligné que le placement de Maurice sur la liste de la CE est une conséquence
directe de l'inscription du pays par le GAFI sur sa liste de juridictions sous surveillance accrue. « Toutefois, le
GAFI n'a pas exigé l'application de la diligence raisonnable renforcée aux juridictions figurant sur sa liste, et
de ce fait, la décision de la CE d'aller au-delà de celle du GAFI n'est pas conforme aux pratiques », a-t-il
déclaré.
Protéger l'économie du pays, a fait ressortir le ministre, est une priorité du gouvernement, et dans cette
optique, un dialogue sera engagé avec la CE à travers une téléconférence par une équipe technique
mauricienne ce 13 mai 2020. M. Seeruttun a affirmé que dans le cadre de l'implémentation du plan d'action
du GAFI, Maurice doit démontrer un plus haut niveau d'efficacité de ses systèmes de lutte contre le
blanchiment d'argent (LBC) et contre le financement du terrorisme (FT). À cet égard, quatre facteurs
importants sont à prendre en compte, à savoir l'engagement politique, la coordination nationale, les
ressources humaines, ainsi que l'assistance technique dans les domaines où l'expertise et les compétences
locales ne sont pas disponibles.
En outre, a précisé M. Seeruttun, Maurice a obtenu une assistance technique du Fonds mondial LBC/FT de
l'Union européenne et du gouvernement allemand, par le biais de l'Agence allemande de développement,
pour la réalisation du plan d'action du GAFI. Même pendant le couvre-feu sanitaire, a signalé le ministre,
Maurice a continué de travailler intensivement avec ces prestataires d'assistance technique.