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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreDepuis la publication de l’enquête coordonnée par l’ICIJ, la milliardaire angolaise fait l’objet de nombreuses
poursuites.
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Le monde que la milliardaire Isabel dos Santos et son mari, Sindika Dokolo, avaient pris l’habitude de
sillonner en jet privé s’est brutalement rétréci. De Luanda à Monaco, de Lisbonne à Washington, de Praia à
Genève, la fille aînée de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos se retrouve sur la sellette.
En Angola, où elle ne s’est pas rendue depuis deux ans, elle est désormais formellement accusée de fraude,
détournement de fonds, blanchiment d’argent, trafic d’influence, abus de biens sociaux et faux en écriture.
Face aux rumeurs de tractations avec le pouvoir angolais, le procureur de la République a démenti « toute
sorte de négociation » avec Isabel dos Santos, qui risque, avec son époux danois d’origine congolaise, de
lourdes peines de prison.
Depuis la publication des « Luanda Leaks », une enquête coordonnée par le Consortium international de
journalistes d’investigation (ICIJ) avec 36 médias internationaux partenaires, dont Le Monde, son empire
économique se dépèce au gré des révélations et des enquêtes judiciaires.
Indésirable au Portugal
Au Portugal, où elle a établi le siège de sa société de gestion financière, Fidequity, et où elle avait acquis des
parts significatives dans des grandes entreprises, Isabel dos Santos est désormais contrainte de se délester
de ses actions et de disparaître peu à peu. Celle qui se voulait l’icône d’une élite africaine globalisée et
décomplexée était partie à la conquête des fleurons de l’industrie de l’ancienne puissance coloniale, ce qui
pouvait susciter de la fascination et une certaine fierté en Angola. La fille de l’ancien président kleptocrate se
retrouve désormais soupçonnée d’avoir siphonné les caisses de l’Etat. Elle est devenue indésirable.
La femme la plus riche d’Afrique a ainsi dû se résigner à se retirer du capital du groupe d’ingénierie et
d’énergie Efacec Power Solutions, qu’elle contrôlait notamment à travers l’une de ses sociétés enregistrées à
Malte. Suite aux « Luanda Leaks », le régulateur de la Bourse portugaise a ouvert des enquêtes sur les
origines des fonds d’Isabel dos Santos, qui dispose de parts significatives dans le groupe de
télécommunications Nos et dans la société pétrolière Galp Energia à travers des montages financiers
offshore tortueux. Tout comme pour Efacec, ses conseillers, prête-noms et amis placés à des postes
stratégiques de ces groupes ont été contraints à démissionner sur-le-champ.
Une banque et un drame
Plus tragique, Nuno Ribeiro da Cunha, son gestionnaire de comptes à la banque portugaise EuroBic
(ex-BIC), dont Isabel dos Santos détient 42,5 % des parts, a été retrouvé mort le 23 janvier à son domicile de
Lisbonne. Le banquier portugais, qui était mis en cause par la justice angolaise, s’est probablement suicidé,
selon l’enquête des autorités portugaises. M. Ribeiro da Cunha gérait entre autres les comptes d’Esperaza,
une société contrôlée par la holding suisse de Sindika Dokolo. Esperaza a été utilisée pour investir de
présumés fonds publics angolais dans Galp Energia.
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