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Plusieurs pays souhaitent être retirés de la liste noire européenne

04/09/2020
Source : EurActiv.fr
Catégories: Economie/Forex

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Plusieurs nations, notamment le Botswana, font pression sur la Commission européenne pour qu’elle les retire de sa liste « noire » controversée des pays à risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

La décision de l’exécutif concernant le retrait de certains pays de sa liste noire devrait être rendue en octobre. Ce classement signifie que les banques mènent des travaux d’audit préalable plus stricts sur les flux financiers impliquant les États répertoriés, et certaines des sociétés de ces pays pourraient ne pas bénéficier d’aides financières européennes.

La « liste noire » attise la controverse et constitue un point sensible des relations entre l’UE et l’Afrique depuis quelques années. De ce fait, certains ministères africains des Finances notent le manque d’actions européennes visant à lutter contre les multinationales qui, chaque année, tirent profit des traités caducs, afin de réduire lourdement leurs obligations fiscales dans certains des pays du continent.

Les détracteurs africains déplorent également que Bruxelles ne leur donne pas la possibilité d’expliquer leur cadre législatif. Tandis que l’île Maurice a été mise en garde au début de l’année, car elle risquait d’être sanctionnée au vu de l’incapacité de ses banques à endiguer le financement du terrorisme, le Botswana et le Ghana n’ont pas été mis au courant.

C’est pourquoi l’ambassadeur botswanais auprès de l’UE, Samuel Outlule, s’est dit « choqué » lorsque l’UE a publié sa liste noire. « Ces actions, lancées lors de la pandémie dévastatrice du coronavirus, vont détruire l’économie du Botswana », a ajouté l’ambassadeur.

« Nous espérions, et espérons toujours que l’esprit de partenariat [instauré par le passé] prévaudrait et nous amènerait à travailler ensemble de manière constructive, afin d’aborder les questions soulevées par le dialogue [et la compréhension mutuelle], et non qu’un acteur prenne des mesures unilatérales et punitives contre l’autre », indique Samuel Outlule.

Les systèmes de citoyenneté et de résidence contre rémunération restent encore monnaie courante au sein de l’UE, selon un rapport de l’ONG Global Witness qui appelle la Commission à prendre des mesures pour interdire ce type de pratiques.

L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) a qualifié le classement « d’unilatéral et discriminatoire ».

Toutefois, le Botswana espère être effacé de la liste « grise » de l’UE dressant les pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales, une fois qu’il signera la Convention concernant l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale.

Les autorités botswanaises avancent avoir soumis un rapport au groupe d’action financière (GAFI) à la fin du mois de février 2020. Toutefois, l’examen en présentiel prévu en mars 2020 a été annulé en raison de la crise sanitaire et reporté à avril 2021.

De plus, le plan d’action de redressement, approuvé par les deux parties, valide jusqu’en décembre 2020, a été prolongé jusqu’à avril 2021.

« Malheureusement, l’UE a décidé de nous inscrire sur sa liste noire avant que le plan n’expire. Par ailleurs, nous n’avons pas pu nous entretenir avec le GAFI et n’avons pas reçu ses commentaires sur notre rapport de 2020 », a indiqué M. Outlule.

Afin d’être retirés de la liste, comme l’ont été l’Éthiopie et la Tunisie plus tôt cette année, les gouvernements doivent s’engager à respecter la législation européenne en matière de blanchiment d’argent et rendre publiques les informations sur les bénéficiaires des sociétés et des trusts.

« Il n’y a aucune consultation entre la Commission européenne et le gouvernement, donc la nouvelle nous a surpris », a maintenu l’ambassadeur botswanais.

« Nous n’étions pas des partenaires difficiles et avons souligné, par le biais de nos ministères des Affaires étrangères et des Finances, qu’il n’était pas juste que l’UE nous traite de cette façon. »

L’ambassadeur a admis que cette situation « a entravé nos relations avec le navire européen, mais que nous ne sommes pas aigris ».

« Nous continuons de travailler avec l’UE et espérons que ces actions seront prises en compte », a-t-il conclu.

La Commission européenne a inclus l’Arabie saoudite et le Panama à sa liste noire des juridictions qui ne luttent pas assez contre le blanchiment d’argent et le financement des groupes terroristes, malgré les réticences de la France ou de l’Allemagne.


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